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L’apprentissage, qui permet à de nombreux jeunes d’acquérir une expérience professionnelle tout en poursuivant leur formation, est de plus en plus populaire. Cependant, pour garantir le succès de chaque parcours, il est essentiel d'encadrer efficacement ce système. En 2025, une réforme importante du financement de l’apprentissage vise à simplifier et rendre plus équitable ce modèle, tout en répondant aux besoins des secteurs en tension.
L’apprentissage est un excellent moyen de combiner formation théorique et expérience professionnelle. Cependant, pour qu’il soit couronné de succès, il est primordial de sécuriser le parcours des jeunes. Cela commence dès l'orientation, avec le soutien de structures telles que les lycées, les Missions locales ou France Travail. Ces structures jouent un rôle essentiel dans l’accompagnement des jeunes avant la signature de leur contrat d’apprentissage.
Si un apprenti débute sa formation en Centre de Formation d’Apprentis (CFA) sans avoir d'employeur, il dispose de trois mois pour en trouver un. Pendant ce temps, le CFA l’aide activement dans ses recherches : ateliers, job dating et autres événements sont organisés pour faciliter l’embauche. Une fois l’apprenti en entreprise, le maître d’apprentissage prend un rôle clé dans son parcours, en l’aidant à s’intégrer et à suivre sa formation.
En cas de difficultés, un médiateur peut intervenir pour résoudre les conflits entre l’apprenti et son employeur. Si le contrat d’apprentissage est rompu, l’apprenti peut continuer à se former en CFA pendant six mois comme stagiaire, le temps de signer un nouveau contrat. Il bénéficie de l’aide du CFA et des cellules régionales spécialisées pour l’accompagner dans sa recherche de contrat.
L’apprentissage joue un rôle fondamental dans l’insertion professionnelle des jeunes. En 2023, deux tiers des apprentisde CAP à BTS ont trouvé un emploi stable six mois après la fin de leur formation. L’apprentissage évite également le décrochage scolaire et permet de répondre aux besoins de main-d'œuvre des entreprises.
Dans l’enseignement supérieur, les alternants bénéficient d’une plus grande stabilité professionnelle et d’un meilleur salaire. C’est aussi une solution intéressante pour les jeunes issus de milieux modestes, leur offrant la possibilité de financer leurs études.
La réforme du financement de l’apprentissage, introduite par la loi de 2018, a permis un développement rapide de ce modèle, avec près de 880 000 contrats signés en 2024. Cependant, les coûts dépassent désormais les recettes, en particulier celles provenant de la contribution à la formation professionnelle.
La réforme vise à assurer la soutenabilité financière du système tout en maintenant un soutien aux jeunes et aux entreprises. Un ajustement des financements a été décidé entre 2022 et 2024, et plusieurs mesures seront mises en place à partir du 1er juillet 2025 pour renforcer l’efficacité du financement de l’apprentissage.
L’objectif de la réforme du financement de l’apprentissage est de rendre le système plus équitable et durable. Pour ce faire, plusieurs mesures visent à mieux cibler les financements en fonction des besoins du marché du travail et des secteurs professionnels.
Une des priorités de la réforme est de favoriser l’apprentissage dans les secteurs où les besoins en main-d’œuvre sont les plus importants. Les branches professionnelles disposeront désormais d’une marge de 20% pour moduler les financements en fonction des métiers les plus demandés. Cette flexibilité leur permettra d’adapter les financements en fonction des réalités économiques et de mieux répondre aux besoins des entreprises.
Les formations de niveau CAP et Bac Pro bénéficieront d’un soutien renforcé, exempté de la participation financière des employeurs. Ces formations joueront un rôle clé dans l’insertion professionnelle des jeunes et seront priorisées dans le financement, sans plafonnement des niveaux de prise en charge. Ces mesures seront mises en place à partir de la rentrée 2026.
Certaines formations jugées stratégiques pour l’économie pourront recevoir un financement majoré de la part de l’État, même si elles ne sont pas priorisées par les branches professionnelles. Cela garantira un soutien à des secteurs clés pour l’économie nationale.
À partir du 1er juillet 2025, les entreprises accueillant des apprentis en formation Bac+3 à Bac+5 devront verser une participation obligatoire de 750 € par contrat. Cette mesure vise à responsabiliser les employeurs et à mieux équilibrer le financement de l’apprentissage dans l’enseignement supérieur.
Pour les formations dont plus de 80% de l’enseignement se fait à distance, le financement sera réduit de 20% à partir du 1er juillet 2025. Cette mesure vise à adapter le financement aux coûts réels des formations à distance, qui sont généralement moins coûteuses pour les CFA.
À partir du 1er juillet 2025, les financements seront proratisés en fonction de la durée réelle du contrat. Actuellement, les financements sont versés mensuellement, même si la formation ne dure pas tout le mois. Cette mesure permettra d’éviter les excès et de rendre le financement plus précis.
Afin d'éviter des paiements excessifs, un solde de 10% sera retenu sur le dernier versement du contrat d’apprentissage. Cette règle, applicable dès le 1er juillet 2025, vise à mieux gérer les remboursements et à limiter les risques d’impayés.
La réforme du financement de l’apprentissage est le résultat d’une concertation qui a débuté en novembre 2024. Elle sera déployée progressivement à partir de la rentrée 2026 pour permettre à tous les acteurs de l’apprentissage de se préparer aux nouvelles règles.
Le processus de réforme a impliqué les partenaires sociaux, les branches professionnelles, les réseaux de CFA, les chambres consulaires et les représentants des régions pour réfléchir aux évolutions nécessaires. La réunion du 30 avril 2025 a permis de partager les conclusions de ces discussions et de poser les bases d'un plan d’action structuré.
La réforme sera mise en place en deux étapes :
Ce calendrier permettra aux acteurs de se préparer et aux branches professionnelles d’établir un diagnostic partagé pour assurer une mise en œuvre fluide.
Source officielle : travail-emploi.gouv